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Le journal El Fadjr cesse de paraître

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El Fadjr

Souffrant d’une crise financière aigue, le quotidien arabophone El Fadjr a cessé de paraître. Sans toutefois payer les salaires et redevances de ses journalistes, qui remontent jusqu’à 2017. Alors que les uns réclament leurs dus, la directrice nie les faits et se justifie.

En effet, le quotidien appartenant à Hedda Hezam a cessé de paraître depuis le 31 janvier dernier. Seulement les journalistes ayant combattu et souffert aux cotés de la directrice se sont retrouvés du jour au lendemain sans boulot et de plus sans avoir eu leurs redevances qui remontent à la fin de 2017. Ces derniers ont rédigé une lettre ouverte adressée aux médias et publié un peu partout sur Facebook dans laquelle ils dénoncent les agissements de la direction du journal.

Dans cette lettre ils appellent le Président de la République et le Ministre de la communication Djamel Kaouan à intervenir pour régler leur situation. Ils expliquent la situation «nous avons été surpris d’apprendre la décision d’arrêter sans préavis le journal le 31 janvier dernier, après que la directrice de la publication Hedda Hezam nous a demandé d’arrêter le travail tout en nous promettant de nous verser nos dus dans les plus brefs délais. Après, cette dernière a refusé de nous recevoir et a fermé le siège du journal».

Selon les rédacteurs de la lettre, les journalistes n’ont pas été payés depuis la fin de l’année 2017, ce qui ne les a pas empêchés de continuer à faire leur travail puisque la direction leur a promis qu’ils seront payés dans les plus brefs délais. Ainsi après 18 mois d’ «attente» et de «souffrance» selon les journalistes, ces derniers ont appris la fermeture du journal sans aucun préavis. Il est à savoir que les  journalistes se sont déplacés au siège du journal le 5 février dernier afin de discuter avec la direction et trouver un accord, mais la surprise a été de voir le siège d’El Fadjr fermés par des chaines.

Pour rappel, le quotidien El Fadjr était dans une situation financière délicate en raison de la réduction drastique des publicités, principale source de revenus du journal.

La version de Hedda Hezam

Toutefois, dans une déclaration au site électronique « Atlas Times » Hedda Hezam apporte une toute autre version des faits sans nier les difficultés financières du média. Elle fait savoir qu’un grand nombre de journalistes ont déjà reçu leurs dettes et que la lettre ouverte est l’œuvre  de trois journalistes seulement dont «l’un l’aurait agressé dans son bureau». Dans ce contexte, elle met l’accent sur le timing de ce «coup de force» qui intervient à la veille des élections Présidentielles. D’après ses dires, les bureaux de Sétif et de Constantine ont été mis à la vente pour avoir des liquidités afin de payer les journalistes.

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