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L’ARAV sort de son silence et tacle chaînes privées et l’ex Premier Ministre

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arav règles déontologiques Zouina Abderrazak

Au moment où on assiste à une actualité médiatique sans précèdent, le Président de l’Autorité de régulation de l’audiovisuel (ARAV), Zouaoui Benhamadi a préféré sortir de son silence pour remettre les points sur les I.

En effet, dans une déclaration au site électronique TSA, le Président de l’ARAV n’a pas mâché ses mots. Taclant tantôt les chaînes tv privées, tantôt l’ex premier Ministre Ahmed Ouyahia. Ainsi, ce dernier a déclaré : «il y a des dérives. Le danger est prégnant. Nous sommes en train de prendre un chemin très dangereux. Certains médias sont devenus des canaux de la peur et de la haine. Cette situation n’est pas tolérable ».

Même si ces chaines commettaient des dérives par le passé, c’était selon lui « tolérable au nom de la liberté d’expression. Là, il y a lieu de craindre qu’on aille au palier supérieur et qu’on commence à semer les graines d’une culture de la haine, du refus de l’autre, qui peut dériver sur des exemples tristement célèbres ailleurs. C’est ce qu’il faut éviter par tous les moyens.

Il y a plusieurs responsabilités à commencer par l’absence des pouvoirs publics. C’est un laxisme incompréhensible. C’est pourtant le rôle des pouvoirs publics d’aider à la mise en place d’un paysage audiovisuel acceptable ». Soulignant que « l’ARAV n’a pas totalement joué son rôle de régulation en raison de ses prérogatives limitées ».

La raison de cette anarchie ? Zouaoui Benhamadi n’hésite pas à pointer du doigt les pouvoirs publics et à leur tête l’ex Premier Ministre Ahmed Ouyahia. Il explique dans ce sens «il y a probablement une volonté politique pour laisser le vide. Le pouvoir de l’argent s’est incrusté et a compliqué la visibilité des choses. Y a-t-il eu une volonté de créer des institutions pour les ligoter ensuite ? Je ne suis pas de cet avis. Au départ, il y a eu une sincère volonté d’ouvrir l’espace audiovisuel et d’élargir la marge de liberté.

Mais, il y a eu ensuite une mauvaise volonté, exprimée notamment par l’ex-Premier ministre (Ahmed Ouyahia) qui, en présentant son bilan à l’APN, a critiqué le rôle de l’ARAV alors qu’il ne l’a jamais saisi durant son mandat, ne l’a jamais fait participer à quoi que ce soit et lui a refusé les moyens. Aussi, son jugement n’est ni équitable ni juste. C’est facile pour un homme politique de ligoter et de dire après « ils ne bougent plus ».

Et d’ajouter : « il ne faut pas laisser à l’appréciation d’un Exécutif, quel qu’il soit, de décider quelle est la bonne chaîne de télévision et quelle est la mauvaise, qui doit être accrédité et que ne doit pas l’être. C’est le moment de donner priorité à une institution telle que l’ARAV.

L’ARAV n’a pas à rougir de ce qu’elle a fait. Elle a, dès le départ, montré toutes les carences du système de communication dans un rapport qu’elle a adressé au président de la République. Nous n’avons pas attendu aujourd’hui. Mais, là, il y a une urgence et les risques plus importants ».

Pour pallier à ces défaillances le président de l’ARAV préconise une totale refonte du secteur de la communication mais également la dissolution de l’ARAV afin de la remplacer par « une institution qui pourrait avoir des contours différentes ».

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