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Salim Aggar, le nouveau directeur de la cinémathèque algérienne

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Salim Aggar occupe le poste de directeur de la cinémathèque Algérienne depuis mercredi dernier, installé par le Ministre de la culture Azedine Mihoubi.

Le Ministre de la culture a précisé dans une allocution prononcée à l’occasion, que  « son choix sur la personne de Salim Aggar n’est pas fortuit vu qu’il est l’un des acteurs éminents sur la scène cinématographique ayant apporté beaucoup et consenti des efforts en matière de préservation de la mémoire algérienne, compte tenu de ses compétences  et son expérience dans le domaine du cinéma ».

M.Mihoubi a également indiqué dans ce contexte qu’il incombe «au nouveau directeur de la cinémathèque une responsabilité grande et sensible, car Salim Aggar est tenu, en sus de l’aspect administratif, d’apporter une nouvelle vision en termes de programmes et d’initiatives pour ainsi donner un nouvel élan à la cinémathèque conformément aux normes internationales en vigueur».

La priorité du Ministère pour la nouvelle année est la formation, le passage au numérique et donner une chance aux jeunes talents de l’Algérie. De son coté, Salim Aggar a exprimé sa gratitude au ministre de la Culture pour la confiance que ce dernier a placé en lui, promettant de «persévérer et d’œuvrer sérieusement à mener à bien ce projet».

Bio Express de Salim Aggar

Né le 21 juin 1968 à Alger, Salim Aggar est diplômé en lettres françaises. Il a passé plus de 22 ans de sa carrière dans la presse algérienne, notamment dans les plus importants journaux du pays tel que Le Quotidien d’Oran, Horizons, et rédacteur en chef de l’Expression, par la suite il créera le site d’informations Dernières Infos d’Algérie (DIA) dont il est l’éditeur. En parallèle, Salim Aggar n’a jamais abandonné sa passion pour le cinéma car il a entamé une carrière de réalisateur dès 1989 en signant son premier court-métrage en super 8 à l’âge de 21 ans, intitulé Dieu a fait la montagne et l’homme a fait la ville.

D’après une biographie publiée sur son site DIA, il a  réalisé ensuite plusieurs autres courts-métrages dans le même format dont le plus prolifique demeure un documentaire sur les enfants et la guerre intitulé Soldat à 13 ans. Dans un autre registre, il travailla comme assistant sur le moyen- métrage Cousines de Lyès Salem (César du meilleur court métrage en 2005) et dans plusieurs documentaires et participa à la réalisation de spots publicitaires.

Il a rédigé plusieurs articles et thèses sur le cinéma algérien, tel que la revue sur  les 40 ans du cinéma algérien, édité par l’Année de l’Algérie en France 2003, mais se consacra également dans la promotion du court métrage avec son association à nous les écrans, dont il est président depuis 2002. Possédant une chronique hebdomadaire «Ecran Libre» dans le quotidien l’Expression, il est considéré comme l’un des meilleurs critiques de l’audiovisuel et du cinéma algérien, et est souvent invité sur les plateaux de télévision.

Salim Aggar a réalisé trois documentaires, « ça tourne à Alger » (2007), et qui fut présenté dans plusieurs festivals dans le monde : à San Francisco, à Cork en Irlande, à Amiens en France et au Festival du Documentaire d’Al Jazeera, « Paroles d’un prisonnier français de l’ALN » (2010) qui fut présenté au forum des images de Paris en 2012 et sélectionné dans plusieurs festivals : Amiens, au Prix méditerranéen du reportage et documentaire de Marseille en 2010, aux rencontres sur l’histoire et les archives de Ciné-mémoire de Marseille et aux rencontres cinématographiques internationales Henri Langlois à Paris en 2012, ainsi que « Le Moudjahid de la Plume »  (2013).

En 2009 il a créé  le premier site dédié au  cinéma algérien et lança à la même période les Journées Cinématographiques d’Alger (JCA), premier festival de cinéma, installé dans  la capitale algérienne  et qui est devenu le rendez-vous incontournable pour le court métrage et le documentaire en Algérie.

Son documentaire « Chahine, l’Algérie et le cinéma »   qui évoque la relation du réalisateur égyptien Youssef Chahine avec l’Algérie, sa rencontre avec le metteur en scène algérien Ahmed Rachedi, qui lui a permis de coproduire deux films avec l’Algérie « Le moineau » (1972)  et  « Le retour de l’enfant prodigue » (1976), mais aussi à  travers la réalisation du film « Gamila l’Algérienne » (1958), film dédié à la femme combattante durant la Révolution algérienne, a obtenu en octobre 2017 le prix « Nekhla Edahabiya » attribué par les associations arabes du cinéma au 33è du Festival international des pays méditerranéens d’Alexandrie.

Le site DIA révèle également qu’en 2018, il a réalisé pour le compte de l’Entv son dernier documentaire « L’histoire du film la bataille d’Alger » où il a retrouvé 50 ans après les principaux acteurs du film de Gillo Pontecorvo. Enfin, le dernier documentaire en montage consacré au cinéma algérien et la révolution intitulé « La caméra et le fusil » est en cours de finalisation et sera présenté en 2019.

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