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Les magnats des médias et la politique : cas de la Tchéquie

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Les magnats des médias et la politique cas du premier ministre tchéque

Le Premier ministre tchèque Andrej Babis, deuxième fortune du pays, est un des magnats des médias de la Tchéquie.

En effet, le parti politique populiste “l’action des citoyens mécontents” (ANO), fondé par Andrej Babis, a remporté 30% des voix des électeurs tchèques lors des élections législatives organisée fin 2017.

L’histoire d’un empire médiatique

Deux années après avoir fondé ANO, il acquiert en 2013 le premier groupe médiatique du pays MAFRA. Enchaînant les acquisitions, il achète Mlada fronta DNES, un journal tchèque très populaire ainsi que Lidové noviny et Metro.

Andrej Babis qui détient l’empire agroalimentaires Agrofert, s’est orienté vers les radios en achetant Express, Classic et Impuls. Cette dernière est la station de radio la plus écoutée du pays, avec plus d’un million d’auditeurs par jour.

Le milliardaire tchéco-slovaque Andrej Babiš, achète également la maison d’édition nationale Ecopress, qui publie le quotidien économique Hospodárské noviny.

Certains médias occidentaux n’ont pas hésité à qualifier de favorable, le traitement réservé à Babis dans ses propres médias. Babis a même été accusé en 2014, de complot médiatique à l’encontre de Bohuslav Sobotka, Premier ministre tchèque de l’époque.

Des visées non économiques

Récemment, le journal le Monde a rapporté avoir eu accès à une note confidentielle du service juridique de la Commission européenne. Cette note indique que «Andrej Babiš se trouve dans une situation de conflit d’intérêts et qu’il se livre à un mélange des genres entre politique et affaires».

Le phénomène de concentration des médias dans les mains de quelques milliardaires c’est accéléré ces dernières années dans plusieurs pays.

Cette tendance des plus fortunés qui privilégient l’investissement dans les médias pour devenir des magnats des médias, a pris de l’ampleur au moment où la presse vit une crise sans précédent et peine à renouer avec la rentabilité à cause de la concurrence d’internet.

Il est évident que l’objectif de ces magnats des médias, n’est pas économique, mais vise plutôt le pouvoir politique.

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